Entre art, mode et musique, le fluo dans tous ses états.
En hommage à l’artiste-créateur de mode toulousain Cifran La Chose, disparu au début des années 2000, l’exposition « Fluo Party : art, mode, musique » pousse la saturation de la couleur jusqu’à son paroxysme, offrant une expérience immersive de la couleur. Une dizaine d'artistes contemporain.e.s et créateur.trice.s de mode ont été invité.e.s à produire de nouvelles œuvres autour de l’utilisation de la lumière noire, des couleurs fluorescentes et des matières phosphorescentes ou photoluminescentes. Au croisement des arts visuels, de la mode et de la musique, l’exposition présente un atelier de création de costumes expérimentaux, des performances, des défilés de mode, des installations visuelles, des œuvres sonores, des dessins, des peintures, des silhouettes et des vêtements. Au-delà de la référence à l’univers de la fête, l’exposition a l’ambition de démontrer que le fluo dans son articulation avec la lumière noire donne lieu à une multitude d’expérimentations plastiques, lumineuses, visuelles comme sonores. Véritable médium dans la création artistique contemporaine, la lumière noire agit comme un moyen de révélation d’un autre monde, inconnu, empreint de mystères et de présences fantomatiques. En filigrane, l’exposition « Fluo Party » porte une attention particulière aux pratiques de l’upcycling, témoignant du positionnement original des artistes dans un monde de surconsommation et d’urgence écologique.
Artistes :
David Brunner / Maud Cazaux & Renaud Helena / Cifran La Chose / Didier Delrieu & Nicolas Sentenac / Patsy Fluo / Arnaud Loumeau / Sophia El Mokhtar / Mademoiselle Kat / Naco Paris / Marianne Plo /Vava Dudu
Commissariat : / Jérôme Carrié
Le sablier de Wood
Installation immersive sous lumière noire, minimal baroque  | 2023
L'éventail temporel d’œuvres présentées à la Fabrique s'étale sur 30 ans de créations lumino-fluorescentes. De ses premières esquisses peintes début 90 au Chapiteau Corinthien, David Brunner irradie l'espace et le temps de lumière noire et de noir fluorescent... Des œuvres ont été restaurées, remodelées, réorientées et d'autres recyclés comme les mobiles suspendus et les stabiles énigmatiques. Dans le travail de David Brunner le recyclage et de mise, sans faire de greenwashing, mais par praticité économique et militantisme artistique. Les chutes (sans gravités) des découpes de PMMA se substituent ainsi à l’œuvre originale, et de s’interroger sur l'usage et l’utilisation abusive des matières issues des hydrocarbures par les artistes contemporains et de toutes les problématiques qui en découlent. Avec cette exposition l'artiste paradoxal, clôture son l’ère de la pétrochimie et de trouver des alternatives. Rien ne se perd tout se transforme...
La découverte de la fluorescence par David Brunner s'est faite par la culture Pop, le film Tron de Steven Lisberger de 1982, les pochettes de disque vinyle post punk et disco, et son immersion dans les discothèques et clubs helvètes. Une porte multidimensionnelle fut ouverte ; Il peigna d'ultra violet et irradia tout un univers dense et complexe dès son entrée aux Beaux Arts, il sculpta la lumière inspiré par  Fontana, Yves Klein ou Turell. La lumière, les reflets sont des éléments à sculpter comme un marbre irréel et ondulatoire et dès 1993 il réalisa une série de sculptures et tableaux phosphorescents ; le projet Phonon/Photon abouti suite à une résidence au Groupe de Musique Electro Acoustique d'Albi. Les monochromes phosphorescents (Phosphochromes) qui donnèrent suite à une série d'exposition chez sa première galeriste, Evelyne Canus et au MAMAC de Nice. Plus récemment ses sculptures fluorescentes découpées dans le PMMA qui furent présentées aux Musées Ingres de Montauban, à Lieu-Commun artist run space pour son exposition personnelle en 2013 et dernièrement pour Global Techno à la Fabrique de Toulouse. A chaque œuvre et exposition son concept, son histoire, mais à ce jour tout est vibratoire, la fin d'une Histoire et le début d'un nouveau rayonnement...
Glow in the dark for ever.