Tony Wilson le co-fondateur du label Factory Records a choisi le nom du célébré nightclub l’Haçienda dans un texte théorique écrit par Ivan Chtcheglov publié dans une revue Internationale Situationniste. Ce texte était en phase selon Wilson avec l’époque post punk où il fallait reconstruire l’avenir. Après le rajout d’une cédille afin selon la légende que le c et le i ressemblent davantage au nombre 51, le numéro du catalogue du club. Le 18 juin c’est la date à laquelle je suis allé à l’Haçienda, il me fallait lui rendre hommage et pour tout ce que m’ont apporté les mancuniens. Il fallut un moment, un temps, une exposition et celle-ci arriva avec Mutisme(s) à Lieu-Commun de Toulouse en 2009. J’y réalisa une grande fresque murale de vingt mètres de long sur trois de haut. Une succession de bandes verticales peintes l’une à suite de l’autre et s’alternant avec des bandes de miroirs. Je fus influencé par le design minimaliste mais tout aussi complexe de Peter Saville lui même inspiré par les peintres Avant-garde européens. La contrainte que je m’imposai était de représenter une courbe graphique comme une manifestation physique du son pour lui infléchir une direction plus visuelle que sonore. De donner à voir plutôt qu’à entendre, d’amener à contempler sans que le son lui-même n’impose son omniprésence au visiteur et à provoquer la matérialisation du sensible lorsque le mouvement ondulatoire est figé en wallpinting. Ces courbes sont issus d’une multitudes de dessins vectoriels et d’animations numériques aléatoires réalisés en action script 2.0 ces derniers que j’utilise encore lors de performances vidéos. Pour l’exposition Global Tekno au Ciam de Toulouse j’y apporte des modifications en structurant la fresque en cinq grandes zones chromatiques, la première zone en jaune et noire est cinétique avec l’ouverture et fermeture automatiques des portes du sas et les autres zones utilisent le code couleur de la célèbre boite à rtyme TR 808 de chez Roland. La boucle est bouclée