Quantum ParadiseSculpture éponyme de la performance
450 x 210 x 80 cm
Sagex (polystyrène extrudé, gélatines, figurines au 1/100ème), blanc de titane, châssis , pieds crémaillères
2019-2022
Sculpture figurative aux formes géométriques en Sagex (polystyrène extrudé manufacturé) elle est issue d'une performance réalisée le 5 octobre 2022 dans le Cube du Centre Cuturel de Bellegarde à Toulouse. Elle fait partie intégrante du triptyque qui compose la performance/installation à la lisière du théâtre contemporain. La sculpture est à l'origine un écran de projection et reçoit à sa surface à l'aide de la technique du mapping des images synchronisées s'animant par audio réactivité. Elle est en symbiose avec une projection vidéo sur grand écran (film vidéo de 45 mn) et la partie musicale jouée en live qui complètent le triangle scénique.
Ce parallélépipède immaculé renferme des figurines et arbres de maquette donnant ainsi son échelle au 1/100ème et s'affirme comme un modèle réduit sculptural d'un "vaisseau" aux allures spatiales: Le Quantum Paradise.



Il est entièrement constitué de polystyrène, découpé et assemblé en un agglomérat géométrique et dans un style retro futuriste. Les découpes sont issues d'emballages qui protègent nos biens de consommations après avoir traversés les océans. Récoltés par l'artiste, il se constitua dans son atelier une réserve de plus de 40 mètres cube, tout en s'interrogeant sur l'usage et l’utilisation des matières issues des hydrocarbures par les artistes contemporains. Il recycle par praticité cette matière poluante et s'amuse parfois à dissoudre ses sculptures en Sagex dans des solvants, des les étiqueter après une mise en flacon. Une représentation métaphorique du petit bateau dans une bouteille de souvenir. David Brunner réalise aussi des installations immersives en utilisant les codes de l'architecture et du design d’intérieur afin de proposer parfois versions de l'intérieur du Quantum Paradise, comme par exemple Génération Quantique, exposition réalisée en 2013 à Lieu Commun, artist run space.

Dans la configuration de la cour de Centre Culturel David donne à voir un autre point de vue, celui de l'extérieur du Quantum Paradise, de donner à voir dans son ensemble sa «méta structure». Et se retrouve à être en même temps un modèle réduit et une sculpture. Une façon pour l'artiste de s'approprier les concepts de la physique quantique et d'en façonner une allégorie. Le volume est posé sur deux pieds crémaillères de spectacle qui font office de socles. Inerte, tout en s'élevant à l'avant, comme pour s'envoler, vers une fuite indéterminée ou un nouveau départ. La mise en scène est subtilisée aux représentations antiques et néo classiques comme les reproductions en plâtre dans nos jardins publics. Le volume est une ode, à la maquette cinématographique, et redevient sculpture sans film, tout comme le matte painting hors cadre redevient intégralement peinture...

La sculpture attend sa prochaine métamorphose, elle sera recouverte de résine et de fibre, tel un cocon, avant d'éclore de nouvelles images mappées pour les futures représentations...