Quantum Paradise Mapping
Performance audiovisuelle pour une représentation en public.
Mapping, projection vidéo sur une sculpture en polystyrène extrudé.Durée de la performance : 21 minutes. minimum.
Quantum Paradise
Modèle réduit au 1/100ème
Sagex (polystyrène) vidéographie, plexiglas, armature, pieds crémaillère,  figurines au 1/100ème)
550 X 80 X 220 cm


Entre l'installation, les arts plastiques, le théâtre et le concert, Quantum Paradise est une performance audio-visuelle dont la pièce centrale est une imposante sculpture augmentée en Sagex. Des tableaux aux motifs graphiques, tels des tapisseries numériques évoluent dans le temps et se composent comme un opéra autour d'une scénographie subtile. De la neige analogique aux illuminations géométriques et en arrière-plan le cosmos et des nébuleuses numériques, le tout illumine la scène de l'auditorium.
Le Quantum Paradise est aussi le nom d'une gigantesque chaloupe spatiale dont les Passagers envisagent de trouver un ailleurs indéterminé, un ailleurs quantique. Ils voyagent dans l'espace dans une boucle temporelle infinie, là, où, le macrocosme et le microcosme sont mis bout à bout, et se rejoignent inexorablement.
 
"Après un départ et des adieux définitifs à la planète Terre, des adieux souvent déchirants" le vaisseau traverse le système solaire sur les traces de Voyager puis à travers l'univers.
La sculpture sous sa forme muséale est un modèle réduit du paquebot cosmique, seules quelques figurines sont présentes, elles sont là juste pour donner l'échelle au vaisseau.
La musique jouée en live par David Brunner munit de synthétiseurs et d'un clavier analogique, est structurée comme une musique de film et suit les rythmes de l'action dans des sonorités variées : sons analogiques 80s, drone interstellaire, harmonies mélodiques et chœurs profonds. Les compositions sont entrecoupées d'interventions vocales en voix off de Planck, Einstein, Hawking... et d'un enregistrement récent "audio" d'un Trou Noir...
 
Chaque acte est une étape du voyage stellaire et quantique et invite le spectateur à s'interroger sur le monde invisible qui nous entoure, impalpable est parfois inconcevable, et de se questionner sur la fuite impossible de nos diktats insondables. La vulgarisation scientifique, la culture populaire et fantastique ou l'ésotérisme sont des composantes génératrices dans le travail du plasticien vidéaste David Brunner.  Les références au film Interstellar de Christopher Nolan, de la Réalité Caché de Brian Greene ou de Centaurus de Léo s'entrecroisent dans cette traversée imaginaire au-delà du déterminisme. Plus qu'un voyage, une fable cosmique...
Cette restitution devait se produire avant la pandémie et la résidence à Bellegarde permettra de réaliser une captation vidéo et de constituer un support de communication afin de la proposer et la diffuser dans salles et scènes adaptées. L'artiste met l'accent aussi sur l'aspect pédagogique pour son approche scientifique et poétique.
"Le « déterminisme» est la seule manière de se représenter le monde. Et l'indéterminisme, la seule manière d'y exister." Paul Valéry

Lors de l’exposition Génération Quantique en avril 2013, à l’étage de Lieu-Commun, le visiteur spectateur était en
immersion dans un environnement sculptural avec en sus, une vue sur une nébuleuse depuis un hublot géant sans avoir connaissance de l’aspect physique du contenant. Impossibilité d’observer depuis l’intérieur le monde extérieure qui nous entoure. Un des paradoxes de la physique quantique. Observer ou mesurer.
Voilà chose faite, représenter le Quantum Paradise en modèle réduit au 1/100ème. L’échelle est proposée par la
présence des figurines isolées dans un grand espace dont un seul arbre est présent, figé comme si c’était le dernier de son espèce dont la référence est Silent Running, un film de science-fiction réalisé par Douglas Trumbull, sorti en 1972, David Brunner impressionné par les maquettes des films hollywoodiens (Logan’s Run, Superman, Blade Runner, Silent
Running...) sont un modèle indéniable dans ses productions, tant qu’au point vue esthétique mais aussi philosophique et anthropologique.
La Terre était-elle dévastée par un désastre écologique ? Le Quantum Paradise est il ce radeau de sauvetage, un îlot cosmique d’espérance, fait et construit à partir des matériaux qui a nous détruit, qui nous pollue.
La taille imposante rappelle les supers tankers qui affluent chaque jours sur les océans afin de livrer nos biens de
consommations à obsolescence programmée.
La science qui nous a détruits et parfois sauvés, nous sauvera t elle ? Ou sommes nous condamnés à recycler; nos
erreurs oxydables.
Ce vaisseau à l’allure de télescope arrivera t il à temps au Refuge