"... je fais ce que je m'imaginais il y a 30 ans. A quoi pouvait bien ressembler l'art et le monde d'aujourd’hui, une sorte de rétro futurisme à l'envers. L'an 2000 est passé par là, une date pas seulement symbolique et qui a généré en moi une frustration positive..." extrait de ma bio imaginaire Comment je rêvais l'Art en 2020, il y a 30 ans ? Cette série de pièces réalisées en 2018 sont avant tout des sculptures présentées dans un dispositif scénique. Certains volumes sont sonores et peuvent s’apparenter aussi à du mobilier design et lumineux. Elles reprennent les formes et respectent les dimensions à l’échelle de synthétiseurs cultes comme le MS 20 de chez Korg ou le SH 101 de chez Roland. Le MS DS est une réplique formel du MS 20 tout en miroir et sans touches et son modèle est une référence dans l’Histoire de la musique. J’ai conservé, dans son anatomie extérieure, les perforations des prises jack pour disposer des câbles audios colorés, une touche picturale et chromatique qui s’apparente à la peinture. On peut y en jouer, faire de la musique grâce à son séquenceur, ces oscillateurs et filtres d’un circuit électronique intégré. Ce dernier est un DIY acheté sur Internet et construit sois même ainsi que la réalisation de toutes les soudures. Dans ce processus je met en avant la DIY et Drone culture qui reflète avant tout une volonté de marquer une indépendance et de concevoir des pièces uniques. Les finitions des sculptures ou les visses apparentes s’opposent à la fabrication manufacturée en série et s’appuient sur ma volonté d’utiliser des objets de la culture électronique et de m’interroger sur les orientations et les décisions de produire des diktats inoxydables. Le choix de l’utilisation du PMMA et du plexiglas dans la plupart des mes productions et créations sont d’ordre économique (bien que je m’interroge sur l’utilisation du plastique dans mes recherches sur l’anthropocène). Dans l’absolu c’est le verre qui m’intéresse, une matière plus noble et résistante au temps dans sa colorimétrie. Le vitrail ou le soufflage de verre pourraient être une nouvelle voie futur plus conséquente dans la conception de mes sculptures. GT8 est translucide et on y aperçoit trois ampoules à incandescence (cf: les néons gélatinés ou contre-consommation du tout LED) aux formes vintages qui rappellent des lampes ou tubes à vide des amplificateurs sonore. Sur la façade un dessin sérigraphié reprend l’emplacement des potentiomètres et des perforation du MS 20, au lieu de chiffres et autres indicateurs des sections originales, des noms de formations musicales, des prénoms de producteur, de villes ou de styles musicaux depuis la musique concrète illustrent le panneau comme un organigramme imagé de l’Histoire de la musique électronique. Tandis que le SH Magnétique reprend la forme du SH 101 ouvert comme un piano à queue et rempli de bandes magnétique de K7 audio. Ces trois «claviers» posés sur des pieds en X sont disposés autour d’une table circulaire en verre transparente sur laquelle une sculpture modulaire est en étreinte et s’irradie de lumière noire. Les sculptures se laissent ainsi aller autant dans l’obscurité qu’en pleine lumière et attendent qu’une seule chose: qu’un spectateur tourne autour d’elles et s’en approche, s’en saisissent le plus spirituel qu’il soit..